Ce test est destiné à identifier votre niveau de français à l’écrit avant l’entrée en formation de pré-DAEU (année préparatoire et de remise à niveau). Son objectif n’est pas de sélectionner les meilleurs candidats mais bien de nous assurer, dans votre intérêt, que vous serez en capacité de suivre la formation de pré-DAEU et surtout que vous pourrez y progresser. Nous vous recommandons en conséquence de respecter les consignes ci-dessous.
Lisez le texte et répondez aux questions (une seule bonne réponse possible par question).
L’exercice étant destiné à vous orienter du mieux possible, répondez seul sans aide ni document.
Vous réaliserez ce test sur une durée de 30 minutes à 45 minutes maximum et vous indiquerez à la fin de la 9è question le temps total pour la réalisation de ce test (questions et rédaction).
Pour être évalué, le test doit être complété pour les 9 questions.
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TEXTE : Victor Hugo, L’homme qui rit
Ursus et Homo étaient liés d'une amitié étroite. Ursus était un homme, Homo était un loup, Leurs humeurs s'étaient convenues1 . C'était l'homme qui avait baptisé le loup. Probablement il s'était aussi choisi lui−même son nom ; ayant trouvé Ursus bon pour lui, il avait trouvé Homo bon pour la bête. L'association de cet homme et de ce loup profitait aux foires, aux fêtes de paroisse, aux coins de rues où les passants s'attroupent, et au besoin qu'éprouve partout le peuple d'écouter des sornettes et d'acheter de l'orviétan2 . Ce loup, docile et gracieusement subalterne3 , était agréable à la foule. Voir des apprivoisements est une chose qui plaît. Notre suprême contentement est de regarder défiler toutes les variétés de la domestication. C'est ce qui fait qu'il y a tant de gens sur le passage des cortèges royaux.
Ursus et Homo allaient de carrefour en carrefour, [...], de pays en pays, de comté en comté, de ville en ville. Un marché épuisé, ils passaient à l'autre. Ursus habitait une cahute roulante qu'Homo, suffisamment civilisé, traînait le jour et gardait la nuit. Dans les routes difficiles, dans les montées, quand il y avait trop d'ornières et trop de boue, l'homme se bouclait la bricole au cou et tirait fraternellement, côte à côte avec le loup. Ils avaient ainsi vieilli ensemble. Ils campaient d'aventure dans une friche, dans une clairière, dans la patte d'oie d'un entre−croisement de routes, à l'entrée des hameaux, aux portes des bourgs, dans les halles, [...] sur la lisière des parcs, sur les parvis d'églises. Quand la carriole s'arrêtait dans quelque champ de foire, quand les commères accouraient béantes4 , quand les curieux faisaient cercle, Ursus pérorait5 , Homo approuvait. Homo, une sébile6 dans sa gueule, faisait poliment la quête dans l'assistance. Ils gagnaient leur vie. Le loup était lettré, l'homme aussi. Le loup avait été dressé par l'homme, ou s'était dressé tout seul, diverses gentillesses de loup qui contribuaient à la recette. Surtout ne dégénère pas en homme, lui disait son ami.
« s’étaient accordées ».
Remède censé guérir tous les maux et vendu par les charlatans.
gracieusement subalterne : « volontiers subordonné »
béantes : « bouche bée »
« discourait, parlait de manière prétentieuse ».
Petite coupe de bois pour recueillir les aumônes.
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